« Le corps n’oublie rien. Le cerveau, l’esprit et le corps dans la guérison du traumatisme. »

Bessel Van Der Kolk

La psychosexotraumatologie traite des conséquences psychologiques, psychosomatiques et sexuelles des traumatismes psychiques et de leur prise en charge.

Elle prend en considération les aspects biopsychosexologiques des traumas et se centre sur la prise en charge thérapeutique et sexothérapeutique des victimes.
Plusieurs types d’évènements peuvent provoquer un traumatisme chez une personne : des abus sexuels (attentats à la pudeur, attouchements, viol…), violences psychologiques ou physiques, agressions, accidents, négligences, maltraitances, actes de guerre et de terrorisme, catastrophes naturelles, interventions médicales invasives, maladies, etc. Ces évènements peuvent être survenus récemment, ou remonter à l’enfance ou à l’adolescence. Les symptômes post-traumatiques (psychiques ou somatiques) peuvent survenir immédiatement ou beaucoup plus tardivement, et même des années plus tard.
Ces traumatismes provoquent des symptômes divers et variés qui apparaissent de manière différentes chez chacun : hyper vigilance, troubles anxieux, troubles de l’humeur, troubles alimentaires, dépendances, honte, difficultés relationnelles et/ou sexuelles, troubles du sommeil, douleurs chroniques, troubles somatiques, troubles dissociatifs, cauchemars, flash-backs…

La prise en charge du traumatisme psychosexuel est singulière et délicate. Elle nécessite d’abord une bonne amorce relationnelle avec le patient. Cela passe par le respect, la pudeur, l’authenticité et la compassion. La relation thérapeutique est déterminante pour que le travail puisse se faire de façon sécurisante.

La thérapie sur les traumatismes psychosexuels vise une meilleure régulation des sensations corporelles, des affects, des émotions et un travail en profondeur sur les cognitions. Notamment par l’apprentissage de la distanciation et de l’observation, couplé à une prise en considération du corps et des sensations comme ressources dans l’ici et maintenant.

L’objectif étant de travailler à la résolution des traumas tout en apprenant au patient à rester dans sa fenêtre de tolérance, c’est-à-dire stable dans ses réactions émotionnelles et physiologiques. Mais aussi plus conscient de ses ressources et capacités d’action et de transformation.